7 clubs de l’élite allemande ont commencé la saison 2022/2023 avec un nouvel entraîneur sur le banc avec des résultats bien différents. Certains coachs ont même déjà fait leurs valises. Petit bilan d’un « Hinrunde » qui restera dans les annales compte tenu d’un calendrier démentiel. 3ème partie.
Niko Kovac (VfL Wolfsburg, +6=5-4, 7ème)
Le nom du Croate circulait surtout du côté du Hertha Berlin mais c’est bien dans la filiale du groupe Volkswagen qu’il atterrit. Les débuts furent plus que difficiles avec un effectif en transition depuis l’échec du parcours en CL 2021/22. Réputé pour sa discipline, l’ancien coach de l’AS Monaco ne se fit pas que des amis parmi les joueurs et les résultats du début de saison ne furent pas à la hauteur des objectifs : aucune victoire en Bundesliga avant la J6 et même une position de reléguable après 5 journées. Pas la moindre amélioration avec le nouvel entraîneur et un groupe toujours plus en déliquescence. Les décisions sont tombées même si elles furent très tardives : Max Kruse est écarté des professionnels et la résiliation de son contrat effective fin novembre. Le VfL enchaîne alors une série d’invincibilité depuis début octobre (+5=3) pour se repositionner dans la course à l’Europe. Le jeu est basé sur la robustesse, l’esprit de sacrifice et les duels dans un 4-5-1/4-3-3 où les titulaires montrent les dents. Niko Kovac s’est imposé comme le patron. Reste qu’avec un groupe de qualité, on attend beaucoup plus de spectacle et que là, le bât blesse ! Le débat récurrent sur un entraîneur conservateur et défensif est relancé mais les fondamentaux sont en place. Fribourg se pointe à la reprise. Ce sera un véritable test pour les ambitions du club et la crédibilité du coach !
Edin Terzic (BvB Dortmund, +8=1-6, 6ème)
10 septembre 2022, Marco Rose, nouveau coach du RB Leipzig, domine de la tête et des épaules, son ancien club (3-0) en Bundesliga. La démonstration est totale et Terzic n’a toujours pas résolu les problèmes de stabilité et de fragilité chroniques du club de la Ruhr. Le même constat est valable après le « Hinrunde » aussi bien en championnat qu’en Ligue des champions. A la décharge de l’entraîneur, qui effectue son second mandat à la tête du BvB, on déplore un nombre important de blessés dont le plus symbolique, Sébastien Haller, victime d’un cancer des testicules, lequel devait porter l’attaque. Il faut y ajouter des défaillances individuelles comme l’international allemand Adeyemi par exemple. Individuellement, l’explosion de Bellingham, la progression de Kobel et la constance de Brandt sont à noter mais elles ne peuvent compenser les faiblesses dans la production offensive. Surtout lorsque Dortmund rencontre des équipes qui défendent agressivement.
Le 2-2 à domicile contre le FC Bayern fut miraculeux de par le scénario mais les J14 et J15, deux défaites en déplacement, ont fait replonger le club dans ses travers juste avant la longue trêve hivernale. A ce jour, on ne connait pas vraiment le « 11 » de départ, plusieurs éléments sont hors de forme, mais pour ne pas accabler Terzic, on remarque certaines variations tactiques dans les schémas de jeu. Si la défense à 4 est la norme, l’entraîneur densifie quelquefois son milieu de terrain ou bien évolue dans un 4-2-3-1 des plus classiques. Le retour des blessés devrait apporter des solutions de rechange mais la question de base reste toujours la même : quand verrons-nous une équipe de Dortmund arrivée à maturité ?
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