Je ne me rappelle plus le nombre de fois où l’on m’a posé la question : pourquoi donc n’y a-t-il pas de grand club dans la capitale allemande ? Comme si l’équation grand club = capitale était une loi naturelle. Evidemment, il faut s’intéresser à l’Histoire récente de l’Allemagne pour répondre à cette interrogation. On comprend aisément, afin d’amorcer la pompe, que les injections de capitaux sont utiles pour changer de paradigme. Condition nécessaire mais pas suffisante. En juin 2019, un investisseur surnommé « le Mozart de la finance », Lars Windhorst, entre au capital du Hertha Berlin avant d’en obtenir les 2/3 quelques temps plus tard. Le projet « Big City club » est médiatiquement lancé ! Depuis, le prodige a rendu les clés, une tierce partie a racheté ses parts. Ce n’est pas le lieu, ici faute de place, de dénoncer les torts des uns et des autres mais force est de constater que la période 2019-2023 est apocalyptique, les pertes annuelles abyssales. Le Hertha BSC en restructuration flirte avec la relégation. Au jeu de ping-pong, les différentes parties, association et investisseur, se renvoient la petite balle. La communication fonctionne à plein régime. Comme dans le refrain d’une ritournelle, les milieux économiques esquivent tout bilan. Personne ne moufte. On déplore seulement. Est-ce bien normal qu’une telle dévastation se produise, sans rime ni raison, au nom de la fuite en avant d’une idéologie ? D’autres exemples abondent, vous en connaissez sur le territoire français ou européen.
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