Mentionnons-le rapidement ! Comme pour tous les amoureux du FC Union, le transfert du mondialiste tunisien Laïdouni, fut une énorme surprise. La question du talent n’est pas en cause mais au regard de l’effectif, cela ne semblait pas une priorité.
En effet, ils ne sont pas moins de 10, au moment de cette bafouille, -pardon 9 suite au départ d’Haraguchi au VfB Stuttgart- à pouvoir prétendre à un poste de titulaire au FC Union, preuve, une fois de plus, que le milieu de terrain reste le point central du système du coach Urs Fischer. De « 9 » passons à « 7 » immédiatement puisque Möhwald et Öztunali ne jouent qu’un rôle insignifiant. Pour 3 postes de titulaires, nous comprenons facilement l’énorme concurrence au sein du club berlinois. Le 3-3-2-2 de l’entraîneur suisse ne souffre aucune faiblesse dans l’empire du milieu.
Dès l’année de la promotion, ce secteur de jeu fut soigné : l’ancien international allemand Christian Gentner, double vainqueur de la Bundesliga, 2007 et 2009, était venu, la trentaine bien passée, faire une pige de deux ans et apporter toute son expérience pour le maintien. A ses côtés, le « guerrier » Robert Andrich s’y était révélé en provenance de 2Liga. Il est aujourd’hui au Bayer 04 Leverkusen. Enfin, l’ancien U21, Grischa Prömel, à la maturité plus lente, explosa complètement la saison passée. Le « chouchou » du public s’est envolé pour Hoffenheim cet été.
A la récupération, Rani Khedira est inamovible. Il est la sentinelle devant la défense. Son seul défaut ? Il est en fin de contrat. Et même s’il a affirmé que le FC Union reste son premier interlocuteur, il est fort possible que des postulants bien plus aisés fassent la queue pour le signer. Devant lui, deux autres milieux de terrain dont l’un, Janik Haberer, arrivé gratuitement du SC Freiburg, est le plus offensif : un « 8-10 » moderne qui arrive en deuxième rideau lors des attaques. L’ancien U21, champion d’Europe espoirs 2017, n’a pu s’épanouir à Hoffenheim, Fribourg l’a relancé. Remplaçant de luxe au SCF, il apporte une qualité technique au-dessus de la moyenne. Reste le troisième milieu de terrain : l’international japonais Haraguchi était encore titulaire l’exercice précédent ; on lui reprochait un jeu monocorde et une incapacité à changer de rythme en phase offensive. En salle d’attente, le jeune international hongrois Andras Schäfer, 23 ans, a su saisir sa chance. La plus-value de plusieurs millions est assurée ! Volume de jeu impressionnant, qualité technique permettant d’être la première rampe de lancement, il progresse magnifiquement dans son rôle de « 6-8 ». Il a, pour le moment, gagné son duel face à l’international norvégien Morten Thorsby, en provenance d’Italie, encore en phase d’apprentissage. Pourtant, il est évident que l’ancien joueur de la Sampdoria est un titulaire en puissance, à condition que les blessures le laissent tranquille. Son 1.88m, une habileté technique devant le but en font un milieu à suivre. Dans ces conditions, Aïssa Laïdouni pourrait être le cinquième larron étant entendu que le plus défensif Seguin, remplaçant, et le plus offensif Pantovic, décevant, ne sont pas des premiers choix. Le calendrier est démentiel donc du temps de jeu lui sera forcément accordé. A condition qu’il passe une autre spécificité berlinoise : l’attente ! Car l’Union Berlin s’est fait une spécialité de modeler ses recrues avant de les envoyer au combat. Urs Fischer ne tolère pas l’indiscipline, les succès du club berlinois en dépendent. Le style de jeu est exigeant, rude, besogneux. Le nombre de kms parcourus est impressionnant, seul gage pour pouvoir rivaliser avec les grosses cylindrées de la Bundesliga.
Wilkommen in Berlin !
created with