Depuis combien de temps suis-je magnétisé par la sélection allemande ? C’était avant la « Nuit de Séville » 1982 et la « Hanche de Gott Schumacher » contre Battiston. Même bien avant l’Euro 1980 où un certain Bernd Schuster, 20 ans, présentait sa crinière blonde et son talent à la face du monde. A la récréation, j’imposais à mes camarades de porter des patronymes fridolins. Seule la défense centrale était réservée aux « Italiens ». La RFA, en maillot noir et blanc, pouvait même faire croire que la couleur n’était pas encore arrivée sur les écrans TV. Mon père, fervent supporteur de l’ASSE, -le Mönchengladbach français-, m’avait offert un maillot des Pays-Bas … Beurk ! Les teintes verte ou orange, c’est moche ! Trêve de souvenirs pour évoquer la modernité teutonne : celle où l’explosion des « Bubis », – les garnements -, de Jürgen Klopp faisaient la loi en Bundesliga en giflant le FC Bayern. Celle où un Horst Hrubesch sur le retour remportait l’Euro espoirs 2009, le premier pour ce pays. Dans les médias, les Götze, Özil et compagnie représentaient la Nouvelle Allemagne, gentillette, fluette, bluette. Joachim Löw la portait haut et l’Equipe Mag lui décernait le titre de Manager de l’année 2010 sans qu’il ait rien gagné ! La WC en Afrique du Sud, le style technique sur le terrain, le Multikulti en politique, étaient passés par là. La « Dirty Germany » était bel et bien enterrée. Vite, j’ai besoin d’une bêche !
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