Si la « Buli » se renouvelle ces dernières années avec l’arrivée de clubs profanes parmi l’élite allemande, -un véritable signe de dynamisme-, très peu ont réussi à s’installer sur le long terme. Tour d’horizon sur les 10 dernières années écoulées !
Entre les exercices 2012/13 et 2021/22, 22 places ont été attribuées pour rejoindre la première division allemande. Chaque saison, 2 strapontins sont offerts, fixes. Auxquels il faut ajouter un ticket variable via le barrage. En aller-retour, le 16ème de Bundesliga et le 3ème de 2Liga s’affrontent ! Il n’y eut que 2 clubs, le Fortuna Düsseldorf en 2012 et l’Union Berlin un septennat plus tard, qui l’emportèrent sur l’équipe de l’étage supérieur, un très grand déséquilibre qui cache pourtant des duels accrochés ! 2*10 + 2 barrages victorieux pour les pensionnaires de 2Liga donc = 22 clubs promus sur la décennie observée.
Clubs promus : Greuther Fürth (2), Fortuna Düsseldorf (2), Eintracht Frankfurt, Eintracht Braunschweig, Hertha Berlin, SC Paderborn (2), 1.FC Köln (2), Darmstadt 98, FC Ingolstadt, SC Freiburg, RB Leipzig, Hannover 96, VfB Stuttgart (2), FC Nürnberg, Union Berlin, Arminia Bielefeld, VfL Bochum.
Remarque : Greuther Fürth, SC Paderborn, FC Ingolstadt, RB Leipzig et Union Berlin, tous novices à ce niveau parmi l’élite, sont les signes d’un renouvellement régulier du football allemand.
Un tiers des clubs promus redescendent dès l’exercice N+1 … 7 équipes sur la ligne de départ n’ont pu se maintenir suite à la montée en Bundesliga. Pire, le parcours ressemble le plus souvent à un chemin de croix. En 2012 /13, « Die Kleeblätter » (les Trèfles) de Fürth ne remportèrent aucun match à domicile. Ils n’en gagnèrentt aucun à l’extérieur lors de leur second essai, tout comme Nürnberg en 2018/19. Paderborn enchaîna 15 rencontres sans victoire en 2019/20. « Die Löwen » (les Lions) de Braunschweig furent en position de relégable dès la J3 … à l’analyse des causes on trouve systématiquement un effectif qui n’est pas taillé pour résister, pas compétitif pour lutter à armes égales avec la dure concurrence.
Equipes reléguées au bout d’un an : Greuther Fürth (2012/13, 2021/22), Fortuna Düsseldorf (2012/13), Eintracht Braunschweig (2013/14), SC Paderborn (2014/15, 2019/20), FC Nürnberg (2018/19).
… mais la seconde saison est tout aussi mortifère …
On pourrait penser que le deuxième exercice est celui de la consolidation pour les clubs souhaitant se maintenir. Que nenni, l’année N+2 est souvent synonyme de calvaire. La pression du marché des joueurs est toujours très importante sans oublier les renouvellements de contrats. Une fin de cycle ou bien des joueurs qui retombent à leur niveau habituel après avoir surperformés les saisons précédentes. Stuttgart et Hannover, par exemple, passèrent à la trappe lors de la saison 2018/19. Deux clubs avec un stade d’une capacité respective de 60000 et 49000 places ! Plus logiquement, les « petits » Ingolstadt et Darmstadt avaient déjà rendu les armes deux ans auparavant. Quant aux Bielefelder, ils ne peuvent enlever l’étiquette qui leur colle à la peau … où est écrit « Fahrstuhlmannschaft » ; soit un club qui passe son temps à faire l’ascenseur entre les deux divisions ! Et des tristes records qu’il partage avec le FC Nürnberg ! Enfin, le Fortuna Düsseldorf a le triste privilège d’appartenir aux deux catégories de la descente ! Equipes reléguées au bout de 2 ans : Darmstadt 98 (2016/17), FC Ingolstadt (2016/17), Hannover 96 (2018/19), VfB Stuttgart (2018/19), Fortuna Düsseldorf (2019/20), Arminia Bielefeld (2021/22).
Si 13 équipes sur 22 sont donc redescendues au bout de 2 ans, la menace persiste pour les rescapés
A contrario, « survivre » aux deux premières saisons ne signifie nullement que l’installation dans l’élite est assurée. Si le RB Leipzig est un candidat naturel à la CL et si l’Eintracht Frankfurt dispute cette année cette compétition, l’énorme majorité des promus depuis 2012/13 est constituée de clubs visant en priorité le maintien : Fribourg en 2015, Cologne en 2018 sont redescendus. Le FC Union surprend, Stuttgart et le Hertha, malgré leur taille respective, sont en difficulté, … Dans ces conditions, on restera très modeste sur l’avenir à court terme de Schalke 04, du Werder Bremen et du VfL Bochum !
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